Rencontre telliamed, un mec de 42 ans

Le genre de personne qui manque toujours une occasion de se taire commence toujours par citer des mots de Cioran, qu’il ne connaît d’ailleurs pas. C’est le genre de personne à passer près de deux phrases et quelques lignes à ne dire finalement que du vent. Non pas par goût enfantin pour le nihilisme ou toute autre alternative intellectuelle qu’on pourrait facilement résumer à du branlage neuronale de petit blanc. Non. Mais…mais rien en fait. Et Cioran, c’est un con. « Mouais », tu dois te dire « mouais », comment j’ai fait pour me retrouver là…qu’est-ce qui m’a pris le jour où…pourquoi ?...à la limite je peux te faire office de caisse de résonance. Te dire qu’il n’y a pas vraiment de réponse, ou si, mais tu me prendrais pour un mystique. Et je ne suis pas des plus doués pour les ambiances « je-porte-ma-croix ». En fait, je ne sais pas du tout de quoi il en retourne dans le coin…j’expérimente quoi…comme un junkie devant des nouvelles drogues…j’y teste les pouvoirs hallucinatoires des fiches pleines à craquer de crypto top model, de ces gens qui ont des choses à défendre…ou pire « des choses à dire »…de ces gens normaux, qui se disent normaux sous tout rapport pour des rapports normaux, normalement très chiants…et de ces gens refourgueur d’originalité étouffante toujours partant pour faire un cours de moralité obscure…le genre « tu comprends pas, tout ceci c’est que du vent : suck le monde, suck le capitale, suck le virtuel »…le genre à balancer de la world music sur leur ipod de noel. Quoi d’autres ?...que puis-je ajouter de plus pour aggraver mon cas ? Si : je n’aime pas la guerre, la faim dans le monde, les méchants Farc, les méchants tout court, la gymnastique rythmique, la déforestation, la perte de mémoire après les 60 ans, la perte tout court, les cours vide, le vide dans la cour, le vide tout court. Pour le reste, y’a mastercard.

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